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Sur la route toute la sainte journée

7 août

 

Aujourd'hui, nous n'avons fait que de la route afin de rejoindre notre bivouac à l'heure. L'itinéraire proposé était bien trop dense pour être réalisable. Entre les bouchons, les déviations et autres routes barrées, nous avons mis 10h pour faire Olovo - Majdanpek.

 

Ce que nous pouvons dire de la Serbie -enfin du moins depuis ses routes- c'est une forte pauvreté qui saisit le paysage si bien que le dépaysement se fait ressentir pour la première fois chez certains participants. Les maisons sont presque toutes en ruine ou n'ont jamais été finies. Et pourtant, à leurs fenêtres, nous apercevons des habitants...

 

De grandes montagnes nous entourent, cet agencement nous rappelle le paysage de la Suisse et évidemment le contraste frappe de toutes ses forces. Quand l'un ressemble à un terrain de golf toujours bien tondu, bien vert et bien arrosé l'autre est en friche, aride et terreux. Quand on ne voyait passer que des voitures de collection très luxueuses tandis que là nous n'a percevons que celles des années 50 ou encore des charrettes tractées par des chevaux... Le fossé entre les deux pays ne peut être plus grand.

 

Texte : Laurine Thiodet

Photo : Aurélie Cheron et Vincent Falkowiez VincFalkowiez

Nous avançons parfois au pas en raison des routes chaotiques. Mais l'état des voies n'empêche pas certains serbes à nous doubler dans des virages, nous forçant parfois à freiner pour qu'ils puissent se rabattre rapidement devant nous et éviter ainsi une collision avec les voitures d'en face. (!)

 

Se fier au GPS, c'est souvent la bonne solution. Souvent... Pas tout le temps ! En convoi de 3 voitures et 1 van nous avons emprunté un chemin de terre totalement impraticable. Nous battant avec les branches et la poussière nous avons dû nous avouer vaincus lorsque le van s'est retrouvé bloqué. Marche arrière toute !

Au retour dans le village, nous essayons de trouver notre chemin. C'est là qu'une mamie serbe qui passait par là, habillée traditionnellement, m'a guidée. Enfin, je n'ai compris que les gestes qu'elle faisait ! Mais elle était tellement consciencieuse que personne n'a osé l'interrompre dans ses indications !

 

Nous retrouverons, en fin de compte, notre chemin et reprenons la route de plus belle. Sur notre passage, nous croisons d'innombrables chiens errants...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lors d'une traversée obligatoire d'une carrière pour rejoindre le bivouac, certains se sont perdus en pleine nuit et ont eu une peur bleue ! Seuls, dans le noir, en Serbie, perdus et entendant les chiens hurler autour d'eux... Mais tout est bien qui fini bien, tous les équipages arriveront à bon port et nous sommes accueillis dans un petit bar près d'un stade en plein air pour manger local. Ce soir, les serbes fêtent la fin de la guerre. Est alors organisé en plein centre ville un concert où l'ambiance est plutôt familiale. Ce qui rassure bon nombre d'entre nous ! 

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