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L'orage gronde

6 août

 

Les voitures sont prêtes à prendre la route, elles tapent la pause pour les photos et certaines d'entre elles -comme celle de l'équipage Orga 2 (Joanna, Carine et Julie) et la nôtre (Aurélie, Albin et moi)- prennent le chemin des chutes d'eau de Kravice, en Bosnie. A l'extérieur, le thermomètre affiche les 30°C et il n'a pas encore dit son dernier mot.

 

Arrivés dans la ville nous tournons un peu en rond. Impossible de trouver les cascades ! Quand une voiture s'arrête pour nous demander ce que nous cherchons. Nous suivons alors deux jeunes hommes, non sans quelques craintes de la part de nous, les filles ! Nous empruntons des chemins de montagnes un peu perdus, au milieu de nulle part. Nous commençons à nous imaginer plein d'histoires dignes d'un bon thriller. Mais heureusement pour nous, le film se termine sur une happy end ! Nous arrivons à bon port et avons tous hâte d'aller nous baigner par cette chaleur intenable. 

Texte : Laurine Thiodet

Photo : Aurélie Cheron

Quelques marches à descendre prudemment car, en tong, ça glisse et nous voilà déjà en maillot de bain à barboter dans l'eau. L'eau est fraîche, c'est le paradis ! Vers 13h, l'envie de manger nous prend. Nous commandons des salades et des hamburgers. Mais avant de manger nos crudités nous nous rappelons, qu'à partir de ce pays, l'eau du robinet n'est plus potable. Les locaux rinçant leurs fruits et légumes frais avec cette même eau, pas de salade pour nous ce midi !

 

Ensuite, direction Mostar. Une jolie ville qui est contrastée par ses deux visages. D'un côté, la ville est marquée par les conséquences de la guerre où les bâtiments sont en ruine et la pauvreté bien marquée. De l'autre, c'est un centre historique et culturel important où les touristes viennent admirer le pont, les façades colorées et les boutiques traditionnelles. La ville est entièrement pavée de galets. Il en devient difficile de marcher sans perdre l'équilibre. Nous assistons à des scènes plutôt comiques où les personnes tentent de ne pas tomber. A chacun sa technique : la marche en crabe, la marche "se-tenir-à-tout-ce-qu'on-peut", ou encore celle du "je-marche-sur-des-oeufs". Vers 18h, résonne dans l'air l'appel à la prière. Nous apercevons une mosquée et au loin, sur la colline d'en face, une immense croix. Un sentiment d'unité et de respect des religions nous envahit. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avant de rentrer dans un lieu sacré, un drôle de panneau attire notre regard. Dessus est inscrit plusieurs interdictions dont celle de porter un maillot de bain, de parler fort, d'écouter de la musique mais également de s'embrasser. Drôle de contrainte...

 

Il fait lourd dans la ville, le temps est à l'orage. On s'offre un moment de détente : pause en terrasse sous un grand parasol. Il fait bon vivre... La pluie commence doucement à tomber et les éclairs zèbrent le ciel. Un spectacle enchanteur nous est livré.

 

Le temps de regagner les voitures, l'orage a gagné du terrain. C'est maintenant de grosses gouttes d'eau qui tombent accompagnées d'un peu de fraîcheur.

 

Le soir, nous sommes agréablement accueillis à Olovo. Des tables sont joliment dressées et le repas très raffiné. Des t-shirts enrubannés sont déposés sur nos chaises. "Europ' Raid 2015" et "Olovo" y sont inscrits. Cette délicate attention nous touche énormément. Le repas fini, une soirée est organisée en bas du restaurant où nous apprenons à découvrir les -jeunes- locaux, jusqu'à tard dans la nuit.

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