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Début des galères

2 août

 

Dormir à douze sous une tente c'est une expérience à part entière. Entre le manque d'espace, le bruit des matelas quand l'un bouge ou les ronflements plus ou moins prononcés, dur de s'endormir. Trop dur pour certains qui ont déserté la tente pour aller se réfugier dans une autre, plus calme... Merci les équipages !

 

On se réveille au son du Klaxon "la cucaracha", ce qui nous fait doucement sourire. 6h30, chacun émerge à son rythme. Pliages des duvets et matelas -plus ou moins approximatifs-, rangement du campement et petit déjeuner. 

 

Avant de partir, un briefing de l'itinéraire est fait. Avec 40 minutes de retard, nous pouvons enfin prendre la route. Mais il faut faire attention, nos bolides sont âgés il ne faut pas les brusquer au démarrage. A peine tourné la clé, je vais pour actionner le moteur. Grosse erreur ! Il faut vraiment bien veiller à ce que le voyant "qui-ressemble-à-ressort" s'éteigne avant de démarrer. Des petites règles qui doivent devenir des réflexes ! Tout comme penser à rouler avec ses phares allumés dans certains pays -comme la Suisse, pays que nous traversons aujourd'hui-, mais également à les éteindre car le Bip de signalement est inexistant sur nos 205. Il faut aussi veiller à mettre en marche nos balise GPS car chaque soir nous les éteignons. Tout de suite, je pense à fabriquer un post-it pour ne rien oublier !

 

 

Texte : Laurine Thiodet

Photo : Aurélie Cheron

Nous sommes partis. Nous longeons le lac Nantua, croisant au passage des joggeurs matinaux et, petit à petit, le brouillard qui nous avait étreint commence à se dissiper. Nous découvrons alors les montagnes environnantes et les rayons de soleil. 

 

Les équipages orga 2 (Joanna, Carine et Julie), orga 4 (nous), Accalmie (Léa, Cyrielle et Marc) et The Wanderers (Pierre-Henry, Mario et Maxime) décident de se suivre. Nous passons (nous nous perdons...) par Genève et faisons une halte déjeuner en face du lac Léman à Lausanne, en face du palais de justice -nourrissant au passage quelques moineaux affamés. Ici, nos chemins se séparent avec l'équipe Accalmie et celle de The Wanderers. 

 

Nous décidons alors de découvrir les gorges de la Jogne où un sentier en forêt, bordé par de jolis ruisseaux verts très clairs, nous conduis vers de majestueuses cascades. Nous respirons à plein poumons l'air frais environnant où la nature règne. Après cette pause fraîcheur, nous repartons, revigorés, admirer les reliefs suisses. Sans perdre non plus trop de temps puisque nous avons déjà 2h de retard sur l'heure imposée pour rentrer au bivouac. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur la route, nous retrouvons The Wanderers ! Entre les routes de montagne, nous nous arrêtons sur une place idéale pour capturer le moment en photo. Le paysage est à couper le souffle. Face à ces géantes, nous nous disons que nous sommes vraiment tout petits sur cette terre...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A 16h, voyant la barre du plein un peu juste, nous décidons d'aller le faire. Avant de reprendre la route, nous remarquons qu'il y a sous la voiture une fuite. Nous découvrons une fuite d'huile, on vérifie le niveau, remettons du liquide pour être dans la normale et repartons. Les routes suisses ne nous facilitent pas la vie, ça monte, ça tourne, ça fait peur. 

 

C'est là que tout a dérapé. 19h20 heure du drame. En côte, en pleine montagne nous nous suivons toujours lorsque Albin (orga 4) ne sent plus la voiture répondre, elle fait un bruit monstre et continue de rouler, alors que nous avons coupé le contact, en dégageant une immense fumée blanche. C'est l'angoisse ! On sort de la voiture paniqués, gilet jaune sur le dos et triangle au virage d'avant pour prévenir de notre présence. Même pas 5 minutes après, nous voyons Mario de The Wanderers redescendre en voiture, mais pas la sienne. Il nous dit qu'ils sont eux aussi tombés en panne. 

 

Commence alors une nuit mouvementée. Nous ne remercierons jamais assez ce gentil couple d'avoir conduis, à l'hôtel le plus proche, 3 d'entre nous, pendant que les 3 autres restaient sur le lieu de la panne afin de contacter l'assurance et qu'enfin une dépanneuse arrive. C'est avec la pensée d'une potentielle fin d'Europ' Raid pour nous que nous finissons cette longue journée...

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