La traversée
4 août
Aujourd'hui, c'est le grand jour. Nous remercions du fond du coeur notre garagiste préféré qui nous a aidé jusqu'au bout.
Au revoir à la Suisse et bonjour l'Italie -puis ensuite, pour rejoindre les autres qui ont pris de l'avance sur nous, la Slovénie.
Nous reprenons la route. Nous sommes tous stressés à l'idée de devoir réemprunter celle sur laquelle nous sommes tombés en panne... A mi-course, The Wanderers tombent une nouvelle fois en panne contraints de retourner au garage. Au moment de nous séparer, l'au revoir sonnait, pour tous, plus comme un adieu que comme un à bientôt. Nous sommes vraiment tristes pour eux et savons plus que quiconque ce que ça fait lorsqu'on croit que l'aventure prend fin.
Je croise les doigts pendant toute notre montée et s'ajoute au stress d'une nouvelle panne l'angoisse de tomber dans le précipice !
19h, nous franchissons, non sans un immense soulagement, la douane italienne. S'ensuit ensuite un Pékin express / carte au trésor ! Nous recevons un appel d'un des participants du raid qui, hier, avait oublié ses papiers dans un restaurant italien.
Texte : Laurine Thiodet
Photo : Aurélie Cheron
Nous appelons la tenante du resto, l'échange est assez compliqué puisqu'aucun de nous ne parle italien et elle, elle ne maîtrise pas très bien la langue de Shakespeare.
Arrivés sur place, personne n'est là . Nous croisons un local et nous lui demandons s'il connaît la responsable du restaurant. Il nous conduis à son autre bar mais personne non plus. Nous réussissons à avoir sa fille au téléphone, grâce à notre local nous arrivons à lui parler et à nous faire comprendre ! Les papiers enfin en poche, nous profitons enfin de la vue magnifique qui s'offre à nous.
Le lac de Côme. La nuit commence doucement à tomber. La ville Iseo est splendide. Nous nous posons à une terrasse. C'est un petit restaurant pittoresque où les murs sont en vieilles pierres et où le lierre grimpant prend joliment ses quartiers. Ce soir, on mange italien. On mange des pâtes pardi ! On se régale au milieu des tablées où la mélodie de la langue italienne nous fait oublier tous nos soucis.
On reprend la route vers minuit, traversons la Slovénie en coup de vent et atteignons enfin la Croatie où le bivouac est présent vers 5h du matin. Nous sommes euphoriques ! Mais pas assez pour ne pas nous endormir en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire...
